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Le toit par sa couverture doit être agréable à voir, c’est l’un de ses plus grands rôles. La durabilité et l’imperméabilité sont également deux performances qu’on recherche dans la couverture du  toit pour que ni le système d’isolation ni la charpente ne se fragilisent par les infiltrations A cela doit s’ajouter un bon système d’évacuation ainsi qu’une mise en œuvre de qualité. Ainsi, avec un entretien régulier, les conditions pour un toit de qualité : pérenne, sécurisant et esthétique, sont remplies. Toutefois, les matériaux de couverture existants, malgré les améliorations incessantes apportées par les fabricants grâce aux nouvelles technologies et par rapport aux nouvelles donnes politiques, tels que la lutte contre la pollution, le respect de l’environnement, etc., ne sont pas parfaits. La tuile et particulièrement celle en terre cuite, existant depuis de millénaire, a assez prouvé ses valeurs et ses capacités, aujourd’hui assez proches des conditions qualitatives citées précédemment, pour occuper une place de choix dans le marché de revêtement de toit. Cela s’explique aussi par l’existence, un peu partout en France, de l’argile, matière de base pour la construction de la tuile en terre cuite, contrairement aux carrières de schistes ardoisiers. La tuile en terre cuite se décline actuellement sous une grande variété, et le mot tuile est même devenu une valeur et une référence de forme pour des matériaux de couverture, de nature autre que la terre cuite. Avec un poids moyen de 2 800 g, plus d’une centaine de formes et de formats et de deux centaines de teintes, de tuiles en terre cuite peuvent être classés en tuiles plates, canal et à emboîtement.

La tuile en terre cuite plate

 

La tuile plate se présente sous une forme rectangulaire, en pointe ou arrondie (posée en forme d’écailles), au bout inférieur. Appelée improprement tuile de Bourgogne, simplement pour avoir été utilisée pour couvrir des églises et des châteaux, etc., étant sans doute la plus classe et la plus élégante, elle s’adapte aux pentes fortes, de 35 ° au minimum. Ce sont les tuiles plates qui sont les seules à être décorées et gravées d’initiales ou de motifs, qui ont non seulement une dimension décorative, mais aussi symbolique. Avec les tuiles plates, vernissées et de différentes couleurs, on a pu créer des motifs, comme de losanges entrecroisés, qui subsistent encore sur les toits des monuments historiques à l’instar de l’hospice de Beaune.

Le recouvrement simple constitue la pose la plus économique et peu pesante pour la charpente, donc souvent utilisé par les particuliers. Il consiste à poser une rangée de tuiles côte à côte et de placer la rangée du dessus en quinconce. L’étanchéité est cependant peu fiable et la mise en place sous les joints, de lattes de bois minces, à changer fréquemment, est nécessaire pour y remédier. Le recouvrement allant au double ou au 2/3 assure une étanchéité efficace, mais est ainsi plus lourd et plus onéreux. Une troisième mode de pose appelée couverture couronnée utilise des lattes plus espacées.

Chaque tuile plate est munie de talon d’accrochage ou parfois de trou permettant de la fixer au tasseau ou la clouer au liteau. Les tuiles en terres plates en tant que couverture du toit pèsent en moyenne 60 kg/m2.

Ainsi, avec une esthétique traditionnelle ancienne, de couleur originale ocre, elle se présente aussi avec des teintes allant du noir au rouge foncé. Résistante également aux intempéries, son coût hors pose se situe aux environs de 35 euros/m2.

La tuile en terre cuite canal

 

La tuile canal, appelée aussi tuile méditerranéenne, est typique des régions sud de la France. Historiquement, le principe de tuiles canal, utilisant chaque fois une paire de tuiles lors du recouvrement est déjà apparue depuis le VIe av. J.-C., pour être repris et amélioré ensuite par les Romains avec la tégula et l’imbrex. Actuellement, ayant l’aspect de gouttière, plus large en bas qu’en haut (tige de botte), la tuile canal sert à la fois de tuile de dessus ou tuile de couvert et de tuile de dessous ou tuile couvrante. Avec cette forme, elle se bloque facilement par glissement dessous ou sur la tuile qui la précède selon le sens de pose de façon à ce que la face concave soit tournée vers le haut pour le courant et la face convexe vers le bas pour le couvert. Le support pouvant définit le mode de fixation. En support continu comme le voligeage, elles seront fixées par scellage ou clouage au niveau des courants. Des ergots sur la face interne permettent également d’accrocher les courants dans le cas pose sur liteau. En support discontinu, formé par des chevrons de forme triangulaire ou trapézoïdale, elles se bloquent par simple recouvrement.

Avec un poids lourd de 90 kg/m2, la couverture en tuile canal ne convient qu’au toit de pente faible, compris entre 15 et 25 °. Ne supportant pas beaucoup la neige et le vent fort (elle fait refluer l’eau dessous), elles possèdent une étanchéité assez limitée. Elles deviennent néanmoins plus résistantes une fois émaillées ou vernissées. En revanche, elle confère un rendu esthétique des plus beaux, avec son ondulation régulière, et des effets de lumière, superbes surtout posées avec différentes teintes. Nécessitant 24 tuiles pour recouvrir un m2, son coût hors pose est compris entre 20 et 35 euros/m2.

La tuile en terre cuite à emboîtement

 

Appelée aussi tuile mécanique, étant produite industriellement, la tuile à emboîtement est celle qui est la plus récente (apparue seulement depuis un siècle et demi).

Tous les modèles sont conçus avec des cannelures ou des rainures, leur permettant de s’emboîter les unes aux autres. Ne nécessitant pas de fixation individuelle, les tuiles à emboîtement sont faciles et rapides à poser. S’adaptant à presque toutes les pentes (25 à 60 °), stables au vent, avec un poids moyen de 30 kg/m2, elles permettent une économie de poids et de surface, c’est pourquoi elles sont les plus utilisées (40 % du marché de tuile).

Les fabricants s’efforcent d’améliorer leur aspect esthétique, jugé banal, en créant des modèles à profils et coloris variés. Les tuiles romanes présentent les mêmes atouts avec un aspect plus moderne.

Son coût (hors pose)  commence à 20 euros/ m2 (type roman).

Évolution technologique autour des tuiles

 

La tuile en terre cuite, quelle que soit le modèle, possède comme atouts, une bonne imperméabilité, une résistance aux vents et aux chocs divers, une durée de vie élevée (70 ans et même plus) et des performances thermiques excellentes. Fabriquée à base de matière naturelle c’est un produit écologique. Toutefois, sa fabrication dans les tuileries requiert une consommation d’énergie importante, notamment le séchage, libérant du même coup une quantité non négligeable de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les travaux actuels des fabricants s’orientent dans la réduction de l’énergie grise consommée. Dans cette optique, une technique visant à réduire de 30% le CO2 émis est maintenant mise au point.

Par ailleurs, le mot tuile ne s’apparente plus uniquement à la terre cuite. En effet, les tuiles en béton, moins esthétiques constituent une alternative plus économique, s’acquérant à 15 euros/ m2, hors pose. Les tuiles métalliques en cuivre et en zinc pour des revêtements plus minces et nécessitant une plus grande adaptabilité. Les tuiles en verre pour apporter plus de lumière aux combles. Les tuiles photovoltaïques pour transformer, l’énergie solaire en électricité, utilisable pour le besoin quotidien en courant électrique.