Choisir sa toiture n’est pas toujours chose aisée, vu le nombre d’éléments qu’il faut prendre en compte, sans oublier ressources à mobiliser. En effet, il faut tenir compte de l’aspect esthétique, car le toit est le principal élément qui assure l’aspect extérieur de la maison. Par ailleurs, il y a la durée de vie qui va dépendre de nombreux éléments. À cette dernière, on doit allier la résistance à toutes agressions extérieures, tout en tenant compte des changements imprévisibles du climat. En outre, une isolation performante et une étanchéité fiable de la toiture sont également le garant d’un confort intérieur, d’une haute qualité de l’air et de l’amélioration des finances du ménage grâce à la réduction de la facture en énergie. Procéder à une isolation de la toiture est même une démarche citoyenne responsable face à la dégradation de l’environnement et du réchauffement de la planète qui commence à être inquiétante. C’est d’ailleurs pour limiter l’impact nocif de la pollution et des gaz à effet de serre que l’État Français s’est engagé à tout faire pour réduire leur émission dans l’atmosphère. L’isolation efficace du bâtiment, particulièrement du toit, constitue une solution idéale pour y parvenir. Enfin, on n’est pas toujours libre de choisir son toit, car les règles d’urbanisme peuvent imposer des restrictions. Voici quelques éléments qui pourront aider à choisir une toiture.
Les différents modèles de toits et les avantages comparatifs qu’ils offrent
On peut classer les toits en trois catégories :
- Le toit en pente qui est le plus répandu concernant les maisons individuelles. Le plus grand avantage des toitures en pente, c’est le fait d’évacuer facilement les eaux pluviales et la neige. L’installation et l’utilisation des panneaux photovoltaïques conviennent très bien à ces types de toitures.
- Le toit plat qui se rencontre surtout sur les bâtiments administratifs et les immeubles d’habitation collectifs. Leur intérêt réside dans le fait d’être transformable en terrasse ou en toit végétal.
- Le toit arrondi qui commence à être en vogue car auparavant on les rencontrait surtout sur des monuments orientaux. Son atout consiste à permettre l’optimisation de l’espace habitable sous les combles ainsi que de capacités thermiques élevées.
Les différents matériaux de couvertures et leurs caractéristiques
Suivant le prix, on distingue principalement comme matériau de couverture:
- Le chaume avec son charme authentique et ancien, écologique et bon isolant thermique et phonique, coûte dans les 120 euros le m2.
- L’ardoise qui est une pierre naturelle de teinte noire ou bleutée, coûtant assez cher, car le prix varie de 70 euros à 120 euros le m2. Esthétique, conservant sa couleur avec le temps, pouvant atteindre plus de 100 ans, elle n’attire pas les mousses, mais peut cependant rouiller. À noter qu’il existe une ardoise en fibres-ciments.
- La tuile en terre cuite, de prix variant entre 60 et 100 euros, peut durer un peu plus de 50ans, est solide, esthétique avec ses différentes formes, écologique et résiste au gel et au vent. Toutefois, elle est assez lourde, peu résistante aux chocs.
- Le zinc, se présentant sous forme de feuilles, est esthétique avec ses reflets bleutés, mais ternit au fil du temps. De prix varient entre 30 et 66 euros, il a une durée de vie de 90 ans, est résistant, étanche et n’attire pas les mousses. Toutefois, sa pose requiert une technique spécifique.
- La tuile en béton, à prix abordable (30 euros par m2), se décolore sous l’action des UV et de la pluie.
- La tôle ondulée (acier), utilisée sous forme de plaques coûtant 8 à 30 euros/m2, se décline en plusieurs coloris, possède une assez bonne durabilité (25 ans) et est résistante. Toutefois, elle est jugée peu esthétique, et est un mauvais isolant thermique et acoustique.
- Le bois en bardeau de bois massif ou sous forme de tuile, est esthétique, possède d’excellentes capacités thermiques et phoniques et une grande longévité (40 à 120 ans selon l’essence). Cependant, il demande beaucoup d’entretien, il terni avec le temps, et les couvreurs spécialisés sont peu nombreux.
- La toiture végétalisée, en plus d’être naturelle et écologique, est esthétique et demande très peu (végétalisation extensive) ou peu (végétalisation intensive) d’entretien. C’est en plus un bon isolant thermique et phonique. De prix s’estimant autour de 60 euros par m2, elle ne convient, toutefois qu’au toit de faible pente.
- La tuile photovoltaïque ne couvre pas entièrement la toiture bien qu’on la classe parmi les matériaux de couverture. C’est un matériau doublement écologique car permet de réduire l’utilisation d’énergie fossile, elle la remplace par l’énergie renouvelable. Bien que coûtant cher à l’achat et à l’installation (900 à 2000 euros) elle est rentable à long terme et donne accès aux aides et subventions.
À noter qu’il existe d’autres matériaux de couverture, mais leur utilisation n’est pas courante, soit par manque de couvreurs spécialisés à cause des techniques qu’ils requièrent (aluminium, cuivre, etc.), à cause de leur ancienneté ou leur esthétisme régional (shingle, lauze, brande, etc.).
Les conseils à suivre pour bien choisir son toit
Avant de décider pour un type de matériau, il faut se renseigner sur les règles d’urbanisme de sa localité et sur les aides éventuelles. Par ailleurs, il faut savoir que la mise en œuvre d’une toiture requiert une déclaration de travaux à déposer à la mairie.
Il est important de faire établir plusieurs devis (5 de préférence) par des professionnels différents pour avoir une idée sur le budget à prévoir, sur le prix en cours des différents matériaux, sur les prestations des différents professionnels et sur la durée des travaux. À propos de devis, de nombreux sites mettent en relation le client à des professionnels de sa localité ou de sa région. Ces derniers sont en mesure d’établir des devis gratuits selon la demande.
Il est aussi judicieux de se faire aider par un professionnel pour connaître les travaux induits ou devant être fait ultérieurement. En effet, connaître à l’avance le prix de l’entretien et de la réalisation des travaux peut aider à prendre une décision en toute connaissance de cause. Un professionnel informe sur les réglementations en vigueur, les aides auxquelles on peut prétendre, ainsi que sur les conditions d’éligibilité.
